Le beatmaking simplifié pour les nuls


Salut à tous,

Aujourd’hui je vais vous parler du beatmaking, à savoir l’art de composer sur ordinateur.

La technologie MAO (musique assistée par ordinateur pour les novices) ne cesse de se développer et on peut vite se retrouver perdus derrière les multitudes de machines qu’il existe dans le domaine.

Ce que je vous propose, c’est d’épurer tout cela et d’aller à l’essentiel de l’essentiel.

 

Deux écoles

La première chose à savoir, c’est qu’en beatmaking, il y a deux écoles : la composition et le sampling.

Après on peut très bien mélanger les deux.

Le sampling, c’est le fait de prendre des échantillons de musiques déjà existantes et de les intégrer dans nos compos. Ça se fait beaucoup dans le Hip Hop mais aussi dans la house, l’electro , etc.

Personnellement je n’en suis pas fan et c’est un aspect du beatmaking que je ne maîtrise pas du tout.

Je vais donc, dans cet article, me concentrer uniquement sur l’aspect composition.

 

Le matériel de base

Pour ce qui est du matériel vous allez avoir besoin :

D’un Ordinateur

Récent si possible et en tant que bon membre de la secte apple je ne peux que vous recommander d’avoir un mac (niveau musique c’est le top).

 

D’un logiciel de MAO

En bas de gamme vous avez Fruity Loops sur Pc et Garageband sur Mac (qui a l’avantage d’être intégré d’office #AllezViensOnEstBien #RejoinsLaSecteApple).

Ce genre de logiciel est très pratique pour se faire la main lorsqu’on débute mais pour faire des compos plus carrées je vous conseille fortement de vous tourner vers des logiciels plus carrés comme Logic Pro (sur Mac) ou Cubase (sur PC).

Bien sûr, il existe une multitude d’autres logiciels comme Reason ou Abbleton que vous pouvez tester. Je reviens plus en détail la dessus dans mon guide « Première Chanson en 1 Semaine » que vous pouvez télécharger en bas de cet article.

Évidemment, je me dois de parler de Pro Tools, dispo sur Mac et Pc qui est le logiciel le plus complet et le plus utilisé par les professionnels mais aujourd’hui on va faire du beatmaking simplifié du coup, je vous conseille Logic ou Cubase qui feront très bien l’affaire.

 

D’un Clavier Maître

Le clavier maître va vous permettre de jouer les instruments virtuels du logiciel en tout confort.

Vous pouvez en trouver à partir de 50 euros. Je vous recommande celui-ci, qui est très pratique à transporter (c’est le même que stromae !!!)

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Après vous pouvez en acheter un plus gros mais je vous recommande de la prendre à 4 octaves ou plus pour créer des mélodies plus complexes.

Prenez des cours de piano aussi !! Ce n’est pas obligatoire mais ça va vraiment enrichir votre vocabulaire musical et vous permettre de composer des mélodies beaucoup plus riches et originales.

 

Bonus : la carte son externe

Personnellement, je suis beaucoup plus à l’aise sur une guitare que sur un clavier du coup, j’ai une carte son externe afin de pouvoir enregistrer mes guitares.

Il existe aussi des clavier-maître guitare mais je n’ai pas encore testé.

La carte son va également vous servir pour enregistrer des voix. Je reviens en détail sur tout ça dans mon guide (que vous pouvez toujours télécharger en bas de cet article 😉 ).

 

Ma façon de composer

L’Harmonie : le ciment de la composition

Beaucoup choisissent de commencer par le beat et c’est une façon de faire mais je préfère, à titre personnel, commencer par l’harmonie et la suite d’accords.

Pour en savoir plus, je t’invite vraiment à lire mon article sur les cadences.

L’harmonie, c’est ce qui va donner la couleur du morceau. En fonction de l’émotion que l’on veut véhiculer, on ne va pas choisir les mêmes accords, les mêmes enrichissements et les mêmes cadences.

Le fait de connaître à l’avance les accords que l’on va utiliser va nous permettre de construire une mélodie beaucoup plus facilement que si on partait de zéro.

Vous allez me dire :

Comment trouver la bonne suite d’accord ?

En fait c’est très simple, vous allez prendre un morceau qui vous plait et qui vous inspire dans la couleur de l’instru que vous voulez composer. Ce morceau va vous servir de modèle.

Vous allez analyser les cadences de ce morceau et les réutiliser à votre sauce (en enrichissant, en modifiant le rythme, etc.).

Attends mais c’est de la triche !!

À moins de faire de la musique expérimentale dissonante, toutes les cadences ont déjà été utilisées. Qu’elles vous viennent spontanément ou que vous les recopiez ça revient au même.

Quand j’écris cet article, j’utilise des mots que je n’ai pas inventés et des tournures de phrases que d’autres ont forcément utilisés, sauf que le message que je fais passer est unique. En musique c’est pareil ! Il n’y a que 12 notes et 7 accords par gamme.

Ne vous privez pas de cette méthode, elle peut vous faire aller très très vite et à terme vous permettre d’aiguiser votre compréhension de la musique.

Les scénaristes, les conteurs, et les écrivains utilisent toujours les mêmes schémas dramaturgiques qui existent depuis des millénaires dont le fameux système d’Aristote :« Exposition / Développement / Dénouement ».

Ces principes sont des bases très solides pour raconter des histoires, en musique, vous avez l’harmonie !

 

La Batterie pour encadrer le tout

Tout dépend du style que vous composez mais dans le rap, c’est un élément incontournable.

Pour ça, je ne me casse pas la tête, j’utilise ce merveilleux outil qu’on appelle un drummer.

Le drummer est un fonction incorporée à Logic Pro (les autres je ne sais pas) qui nous permet d’avoir un batteur dans notre logiciel.

On peut régler une multitude d’éléments comme l’intensité du jeu, le groove, le swing, la complexité du rythme, sur quel kit de batterie le drummer va jouer ou faire des breaks.

On peut même lui demander de suivre tel ou tel instrument dans notre mix, bref, un bijou qui m’a fait gagner énormément de temps dans mes compos.

Si comme moi vous êtes un mélomane et que niveau batterie vous n’y connaissez pas grand chose à part « boum chak », le drummer va vous permettre de rendre vos compos bien plus vivantes et en plus de vous faire gagner du temps.

Dites oui à l’efficacité !

 

La ligne de basse

Un autre élément indispensable pour donner de la profondeur à vos morceaux. Si vous avez bien fait votre travail et que vous connaissez la suite d’accords de votre compo, cela va vous faciliter la tâche.

Vous pouvez vous contenter de jouer les fondamentales de chaque accord. Sinon vous pouvez utiliser la tierce, la quinte ou la 7ème, à vous de voir. Essayez d’avoir une vision globale de la ligne de basse que vous voulez créer et faites en sorte qu’elle soit cohérente.

Avec l’expérience vous allez trouver la mélodie instinctivement. La difficulté, c’est qu’une ligne de basse est constituée de note graves et que notre oreille est beaucoup moins habituée à entendre les notes graves. Donc soyez vigilants et assurez vous qu’aucune note ne soit fausse.

Autre astuce pour les guitaristes : si vous avez intégré à votre compo un motif de picking, on peut souvent entendre une ligne de basse se dessiner avec les cordes graves. Dans ce cas, vous avez juste à repasser cette ligne de basse et le tour est joué 😉

 

Les Mélodies Secondaires

Maintenant que vous avez une harmonie incroyable, un beat de la mort qui tue et une ligne de basse à faire pâlir Marcus Miller, vous n’avez plus qu’à ajouter des mélodies à votre compo.

Cela peut être nappes de cuivres, de synthé ou de violon, des cocottes à la guitare ou alors des phrases musicale pour appuyer votre accompagnement.

 

 

Pour ceux qui veulent aller plus loin j’ai une formation complète pour vous aidez à faire vos compos. Je vous détaille tout mon processus de composition minimaliste pour vous faire gagner du temps et de l’énergie.

Adieu les manuels de solfège inbuvables !

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A Très Bientôt

Kara Kalm

4 réflexions au sujet de “Le beatmaking simplifié pour les nuls”

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