Après mon article sur l’égo démesuré de l’artiste, on va s’attaquer à un autre aspect de la caricature : la drogue !
Dans l’esprit des gens, l’artiste est un rebelle de la société qui prend des substances pour provoquer l’inspiration, s’évader d’une réalité oppressante et se mettre artificiellement dans un état second pour être en communion avec le public.
À croire que si tu veux être artiste et rentrer dans l’histoire, il faut passer par là. La cerise sur le gâteau, c’est de mourir jeune !
C’est comme ça que la vie de débauche est venue faire partie intégrante des codes de l’artiste.
D’où vient ce cliché ?
Les années 60-70 marquent une véritable rupture dans les sociétés occidentales. La mondialisation s’accélère, le secteur tertiaire se développe, la femme s’émancipe et les jeunes se rebellent.
Aux Etats-Unis, on a la naissance du mouvement Hippie et en France, on a les rebellions étudiantes de Mai 68. L’idée est celle de s’opposer à une société patriarcale trop oppressante pour plus de liberté et vivre des expériences nouvelles.
Ces expériences nouvelles passent notamment par le sexe, l’alcool et la drogue.
Ces années là ont étés marquées par de nombreux groupes de rock qui surfaient sur cette vague et prônaient la rébellion contre cette société oppressante.
La culture s’est énormément organisée autour de ça. Par exemple USA, il y avait le fameux festival de Woodstock auquel se produisait notamment Jimi Hendrix.
Donc à cette époque là, l’idole des foules était le jeune fougueux chevelu qui emmerdait le système avec sa guitare et prenait des substances, et les jeunes de l’époque s’identifiaient à ça.
A cette époque, il était plus facile de faire carrière dans la musique parce qu’on était en pleines 30 glorieuses, le pouvoir d’achat des gens était plus élevé, plus de producteurs étaient susceptibles de financer le projet et plus de gens étaient susceptibles de l’acheter car Deezer et Youtube, ça n’existait pas.
Ce qu’il en est aujourd’hui
Aujourd’hui, on peut écouter toutes les musiques qu’on veut sur internet, les home-studios se sont démocratisés et n’importe qui peut faire de la musique chez lui. La concurrence est donc beaucoup plus rude.
Ensuite, le cliché du guitar hero chevelu jouant son solo sous LSD en faisant vibrer les foules est totalement dépassé et ne fait plus fantasmer personne !
Si on veut percer dans la musique aujourd’hui, il faut apprendre à se lever tôt, à avoir confiance en soi, à avoir de l’énergie, à être déterminé, à faire face en cas de baisse de motivation, à se former, à se fixer des objectifs précis et pleins d’autre choses que je partage avec vous à travers ce blog.
Aujourd’hui plus personne ne nous tient la main et l’artiste qui veut réussir se doit d’être un artiste entrepreneur et fonctionner en « Do It Yourself ».
Convaincre un programmateur de salle, un manager ou un producteur qu’on est le cheval gagnant sous l’emprise de shit ou de lsd me paraît fort compliqué.
Vous allez me dire que la coke booste notre énergie, certes mais pour combien de temps ? Ma philosophie est de voir et de construire les choses à long terme. Or, prendre de la coke pour gérer une carrière d’artiste c’est comme partir en sprint au départ d’un marathon. Vous allez vite vous essouffler.
Quand vous jouez au golf, il suffit que vous frappiez la balle 2mm plus à gauche et vous manquez le trou de 10 m (ou plus).
Pareil pour votre carrière musicale : votre sommeil, votre alimentation et votre activité physique peuvent être déterminant pour votre réussite à long terme. L’énergie et la vitalité c’est la base de tout !
Dites moi dans les commentaires ce que vous comptez faire pour augmenter votre énergie et être plus créatifs.
À très bientôt pour un nouvel article !
Tom
Alors la je dis bravo..j’ai mis 10 ans a comprendre que si je voulais être heureux dans la musique et sur scène, je devais prendre soin de moi..de ma voix, de ce que je mange, de comment je dors..sinon l’émotion se gâche dans le quotidien au lieu de se sublimer devant le public. Merci de le rappeler! Belle Continuation!