Les dangers du solfège et de la théorie en musique

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Salut à tous, dans un précédent article, je vous donnais 4 bonne raisons de vous mettre au solfège.

Aujourd’hui, je vous propose de basculer du côté obscur de la force, d’explorer l’autre tranchant de la lame et de voir en quoi trop se focaliser sur la théorie et le solfège peut être un frein à votre progression.

 

Le problème lorsqu’on intellectualise la musique

Premièrement, je vous ai dit dans mon article, que pour travailler la musique efficacement il fallait avoir une finalité et que très souvent, la finalité du musicien, c’est la scène !!

C’est à dire, le fait de partager sa musique directement avec les gens !!!

Je vous avais donc expliqué que le public se fout royalement des notes, des gammes ou des subtilités harmoniques que vous utilisez tant que la musique est agréable à son oreille et tant que vous réussissez à faire passer aux gens des émotions.

Ensuite, pour que plusieurs musicien puissent jouer ensemble, il faut que ces musiciens s’écoutent et s’adaptent en permanence l’un à l’autre.

Lorsque l’on est sur scène, la musique est vivante et il faut s’adapter sans cesse à ce que font les copains. Il est rare qu’un tempo reste figé et c’est ce qui fait tout le groove. La musique est vivante justement parce qu’elle est jouée par des humains.

Donc le danger de trop se focaliser sur le solfège est d’intellectualiser la musique. Du coup :

– on fait de la musique avec ses yeux et pas avec ses oreilles (partitions, etc.)

– en étant collé à notre partition on fait beaucoup moins attention à ce qu’il se passe autour de nous et on joue de manière beaucoup trop mécanique

– on passe notre vie à compter les temps au lieu de ressentir le rythme et on est beaucoup moins bons rythmiquement.

– de manière générale on est beaucoup trop rigides et beaucoup moins bons.

 

C’est un peu le problème en France. J’en avais déjà parlé, mais la façon dont la musique est enseignée chez nous est beaucoup trop académique.

Résultat : beaucoup trouvent ça trop compliqué et abandonnent.

 

Étude de cas avec Guillaume et Quentin

Le cas de Guillaume

Guillaume a été attiré par la musique de puis tout jeune. Il a appris de lui même en regardant des vidéos Youtube, en essayant de rejouer à l’oreille les morceaux qui lui plaisaient sur sa guitare.

A force de travail et patience, il apprend les accords de base et il est désormais capable de jouer la plupart des reprises Pop qui passent à la radio. En plus de ça, il a la chance de savoir bien chanter de façon intuitive.

Il n’a pas pris un seul cours de solfège ou d’harmonie. Il utilise très peu d’accords enrichis, ne fait pas beaucoup de Jazz, il improvise uniquement en utilisant les gammes pentatoniques :  son jeu reste simple et basique.

En revanche, sur scène il fait passer de vraies émotions et il a un vrai feeling d’accompagnement.

C’est à dire qu’il arrive à sentir quand le chanteur arrive à la fin de son couplet et il modifie sa rythmique pour faire un break et amener le refrain, il sait jouer sur les nuances, etc.

Malgré son niveau technique basique, Guillaume sera applaudi sur scène, apprécié du public et vu comme talentueux alors qu’il passe peu de temps à travailler son instrument et reste sur ses acquis.

 

Le cas de Quentin

Quentin, lui, est une bête de travail. Il veut briller et être le meilleur ! Il enchaine les écoles de musique, connaît par cœur les altérations de toutes ses gammes, il déchiffre parfaitement une partition, il peut te reconnaître à l’oreille une gamme exotique que personne n’utilise.

Dés qu’il est sur scène, il veut impressionner, briller et montrer au monde à quel point son savoir est important. Il travaille la musique 6 heures par jour, et il a bien l’intention que ça paye.

Du coup, il calcule à l’avance les gammes qu’il va utiliser. Il veut à tout prix placer l’altération à la septième mesure qu’il a travaillé la veille, il veut connaître la grille dans ses moindres détail et sur scène… Il stresse !!

Il panique il perd ses moyens, il s’accroche à ses schémas de pensée rigides et ce qu’il joue est complètement à côté de la plaque par rapport à ce qu’il se passe sur scène. Bien que ce qu’il joue soit pointu et sophistiqué, le public sentira qu’il est à côté de la plaque et n’appréciera pas sa musique à sa juste valeur.

 

Les gens concluront que Guillaume est un meilleur musicien que Quentin alors qu’il travaille beaucoup moins et qu’il a beaucoup moins de connaissances.

C’est pour ça qu’au lieu de travailler votre instrument 8 heures par jour comme des bourrins je vous recommande de travailler efficace et le feeling et l’écoute fait vraiment partie des 20 % qui vous amènera 80 % des résultats.

 

Après, Guillaume doit apprendre à se discipliner et à étudier un peu de théorie s’il veut être plus efficace, se renouveler artistiquement et maîtriser davantage son art. Quentin quant à lui, doit apprendre à se faire confiance, à lâcher prise et à ne pas avoir honte de jouer des choses simples.

Ce qui compte au final, c’est l’émotion qu’on apporte au public, peu importe la complexité de ce que l’on fait. La complexité doit servir à apporter davantage d’émotions aux gens, sinon, elle est inutile.

La théorie n’est qu’un outil à consommer avec modération !

 

ET vous ? Dans personnage est-ce que vous vous reconnaissez le plus ? Guillaume ou Quentin ? Dites le moi dans les commentaires !

1 réflexion au sujet de “Les dangers du solfège et de la théorie en musique”

  1. sans discuter,c’est guillaume.l’important est de ne pas creer tant de regle ennuyant,comme le jazz mais d’hamoniser.merci beaucoup pour ta gentilless!

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